Les jeunes salariés ne veulent plus sacrifier leur vie de parents

Publié le : 13/05/2025

Dans un monde du travail en pleine mutation, la parentalité s’impose peu à peu comme un enjeu majeur pour les ressources humaines. Pourtant, nombre d’entreprises peinent encore à en faire un véritable levier d’engagement et de fidélisation.

D'après une étude menée par OpinionWay pour Les Parents Zens et teale, plus d’un parent salarié sur deux de moins de 35 ans se dit prêt à quitter son entreprise faute de soutien à la parentalité. Plus frappant encore, 14 % ont déjà franchi le pas.

Une mutation portée par les jeunes générations

La pandémie de Covid-19 a bouleversé la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle. Avec l’essor du télétravail et l’émergence d’attentes nouvelles, notamment chez les Millennials et la Génération Z, la parentalité n’est plus un sujet privé à taire au bureau, mais un élément central du dialogue social.

Face à cette évolution, les demandes des salariés parents sont claires : flexibilité des horaires, facilitation des absences imprévues, soutien à la garde d’enfants et accompagnement psychologique. Pourtant, 60 % des parents estiment que leur entreprise n’a pas encore mis en place de mesures adaptées.

Des conséquences concrètes sur les parcours professionnels

Le manque de dispositifs concrets pèse lourdement sur les carrières, notamment féminines. Après une naissance, 43 % des jeunes mères disent avoir vu leur parcours professionnel impacté : réduction du temps de travail, refus de promotions, renoncement à des augmentations salariales…

Si les pères s’impliquent de plus en plus dans la vie de famille – souvent discrètement, notamment grâce au télétravail –, les inégalités de charge mentale restent criantes. Dans un environnement encore peu "Family Friendly", beaucoup de salariés – notamment les jeunes pères – hésitent à revendiquer pleinement leur rôle parental au travail.

Ignorer la parentalité : un risque RH majeur

Alors que le turnover atteint des niveaux records en France (16 % en 2024, +66 % en dix ans), ignorer la parentalité pourrait coûter cher aux entreprises. "Un salarié parent épanoui est un salarié plus engagé et plus fidèle", rappelle Marine Desandre, cofondatrice des Parents Zens.

Créer une culture d’entreprise qui valorise la parentalité n’est plus un "plus" : c’est devenu un impératif pour attirer, retenir et faire grandir les talents. Dans les années à venir, les entreprises capables de proposer un environnement réellement inclusif auront une longueur d’avance.

Rédaction : L'équipe Les Parents Zens