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Quand le cerveau dit stop : la surcharge cognitive des parents sous pression

Publié le : 29/04/2025

Vous entrez dans une pièce, vous oubliez pourquoi. Vous entamez un e-mail, mais vous vous souvenez d’un rendez-vous. Vous refermez le frigo sans avoir sorti ce que vous vouliez. Non, ce n’est pas (que) l’âge ou la fatigue : c’est la surcharge cognitive, et vous êtes loin d’être seul. 

C’est quoi la surcharge cognitive ? 

Votre cerveau gère en temps réel des dizaines d’informations : émotions, plannings, réunions, anniversaires d’enfants, chaussettes propres, présentation PowerPoint et tickets de cantine. La surcharge cognitive, c’est ce moment où le disque dur interne dit : « Stop ! Je n’encaisse plus rien. ». 

Ce n’est pas une pathologie. C’est un phénomène normal, surtout quand on jongle entre vie professionnelle et responsabilités familiales. Et les parents salariés sont les premiers exposés. 

Pourquoi c’est si courant chez les parents salariés ? 

Parce que vous vivez plusieurs vies en parallèle. Vous devez être présent au travail, performant, disponible... tout en gérant la logistique de la maison, les émotions des enfants, les mails de l’école et les appels de la nounou. Cela crée une fragmentation mentale permanente. 

La fatigue cognitive s’installe : votre mémoire de travail sature, votre attention se disperse, votre cerveau lutte pour prioriser. Et vous vous sentez incompétent, alors que vous êtes simplement en surcharge. 

Cette surcharge n'est pas toujours visible. Elle se glisse dans les décisions anodines, les listes mentales sans fin, l'impossibilité de se poser sans penser à la prochaine chose à faire. Elle est silencieuse, tenace, et souvent minimisée. 

Ce n’est pas un bug, mais une alerte ! 

Oublier une date, perdre ses clés, douter de soi : ce sont des signaux. Votre cerveau fait ce qu’il peut. Le premier pas, c’est de cesser de culpabiliser. Vous n'êtes pas débordé parce que vous gérez mal. Vous êtes débordé parce que vous gérez trop. 
Reconnaître cette surcharge pour ce qu’elle est, c’est retrouver un pouvoir d’action. Ce n’est pas un manque de volonté ou de compétence. C’est une conséquence logique d’une accumulation mentale non-stop. 

Que faire ? 
- Décharger son cerveau : notez, listez, dictez, externalisez. Libérer la mémoire de travail, c’est retrouver un peu de souffle mental. 
- Simplifier les routines : moins de décisions à prendre = moins de charge. Le menu de la semaine, les vêtements préparés la veille, etc. 
- Ne pas viser la perfection : une maison vivante n’est pas un décor Pinterest. Et les enfants se fichent des chaussettes assorties. 
- Partager la charge : pas seulement les tâches, mais la gestion mentale des tâches. Penser à leur existence ne doit pas reposer que sur une seule personne. 
- Se donner le droit de faire une pause : même 5 minutes sans objectif, sans pensée utile. Reprendre son souffle, littéralement. 

 

En conclusion, vous n’êtes pas seul. Vous n’êtes pas en train d’échouer. Vous fonctionnez en surcharge. Et il est temps de le reconnaître comme tel, pour mieux en prendre soin. La vraie compétence, ce n’est pas de tout retenir. C’est de savoir quand votre cerveau a besoin d’un coup de pouce. 

Et si on reconnaissait, que tenir autant de fronts à la fois mérite du respect, pas du silence ? 

Rédaction : L'équipe Les Parents Zens